Dis siri, éteins les lumières… Pas OK, confirme Google

La vague des assistants personnels ne cesse de déferler, même si elle n’a que partiellement atteint la Suisse, puisque la plupart des modèles de salon d’Amazon, Google et Apple ne sont pas proposés officiellement pour l’instant.

Mais en a-t-on vraiment besoin puisque notre smartphone les remplace parfois totalement!

Premiers tests un peu désabusés

Voyant que plusieurs produits étaient désormais compatibles chez moi, j’ai donc commencé récemment à configurer Google Assistant et HomeKit d’Apple dans l’espoir, par exemple, de pouvoir éteindre toutes les lampes connectées de mon domicile ou lancer mon installation audio-vidéo, etc. J’ai pu goûter la complexité de certains processus…

Google Assistant sur son smartphone

Commençons par Google Assistant, par toujours disponible sur des smartphones où il devrait l’être. Parfois, on est donc obligé de rajouter la région français, France pour voir apparaître le valet du premier moteur de recherche mondial. Ceci fait, il faut aller dans les paramètres de l’assistant et choisir « Contrôle de la maison ».

On peut alors configurer ses appareils. J’ai par exemple introduit mes produits Devolo, les lumières Ikea Tradfri et deux caméras Logi Circle. J’ai constaté que les processus de validations étaient plus ou moins longs et bugés, puisque parfois j’ai dû m’y reprendre à plusieurs reprises. Après cette étape, il faut assigner des pièces à ces apareils; par exemple « Caméra Logi Circle » dans « Hall d’entrée ».

« OK Google », le miracle?

Ensuite miracle, il suffit de dire « OK Google, allume toutes les lampes de l’appartement » ou « éteins les lampes du salon » pour qu’il s’exécute, même s’il doit utiliser différents systèmes comme Philips Hue, Ikea Tradfri ou les prises connectées de Devolo ou autres… Presque banale, puisque différentes applications sont capables de regrouper différents système domotiques pour arriver à des résultats similaires, comme Samsung Smart Home.

Toujours sur Google Assistant, dès qu’un second utilisateur introduit le même type de configuration sur un autre smartphone, les choses se compliquent, car le système ne fonctionne plus forcément… Les différentes passerelles envoient alors des messages d’erreur à Google, à qui l’on a confié ses codes d’accès, au passage. Bref: un processus long, parfois fastidieux et pas toujours fiable…

Des limites chez Apple aussi

Et chez Apple? Là aussi, l’introduction de ses appareils dans Homekit peut se révéler complexe si l’on n’a pas sous la main certains codes nécessaires. Par exemple, pour activer la Logi Circle 2, j’ai suivi ces instructions en ligne, ce qui a notamment nécessité la désactivation/réactivation de cet accessoire… Il faut vraiment être très, très motivé!

Par ailleurs, j’ai aussi constaté que l’Apple TV et une (seulement) de mes enceintes Sonos apparaissait dans HomeKit, sans rien faire. En revanche, pas de trace de Devolo, alors que le système d’illumination d’Ikea ou celui de Philips sont implémentés… Pas facile pour le consommateur qui possède déjà un smartphone, des appareils et qui ne peut pas tout changer pour correspondre aux listes d’Amazon, Google ou Apple…

Le meilleur à venir?

D’autres noms très réputés de la domotique sont par ailleurs absents en Suisse, mais peut-être pas pour longtemps. Le fabricant de télécommandes universelles Harmony de Logitech propose ainsi différents services sur Google Assistant outre-Atlantique et pourrait peut-être débarquer un jour sur HomeKit d’Apple, selon des spéculations…

Évidemment, dans l’intervalle, recevoir sur son Apple Watch des alertes de sa caméra Circle, par exemple, c’est non seulement cool, branché, mais surtout réellement utile! Reste que pour être connecté, il faut y passer pas mal de temps, essuyer de nombreux bugs et de multiples problèmes pour des résultats encore très mitigés dans la réalité de tous les jours. Patience…

Source. Le blog high-tech – télécom de Xavier Studer