Les assistants personnels doivent encore séduire

Ils permettent de commander un taxi, connaître la météo ou baisser le chauffage et sont annoncés comme la révolution de notre quotidien.

Deux ans après leur apparition dans les foyers, les assistants vocaux doivent encore séduire une large audience.

Les assistants personnels virtuels, que l’on retrouve sous forme d’application dans son smartphone ou embarqués dans une enceinte connectée, sont des logiciels d’interface. Ils sont connectés à des bases de données internet, des applications ou d’autres appareils et sont capables de dialoguer avec l’utilisateur grâce à un traitement automatique du langage naturel humain.

Ces concentrés d’intelligence artificielle peuvent répondre à des questions – « Quelle heure est-il à Tombouctou? » – et servent alors d’interface vocale à une recherche internet. En s’appuyant sur des mots-clés, ils peuvent également effectuer une action – « Commande-moi un taxi » – à condition que celle-ci soit listée parmi leurs compétences.

20 % de la population d’ici 2020

Quatre acteurs majeurs se partagent le marché: Google avec son Google Assistant, Apple avec la voix de Siri, Amazon avec Alexa et Microsoft avec Cortana.

Ces compagnons invisibles se sont matérialisés dans notre quotidien depuis plus d’un an à travers les enceintes connectées: Echo d’Amazon, Google Home, l’Apple Pod ou le récent Home Galaxy de Samsung. Peuvent-ils nous espionner?

Les enceintes connectées écoutent par définition en permanence. Mais elles n’enregistrent pas tant qu’elles ne sont pas activées, par exemple par les mots « Ok Google ». Un bouton permet aussi de les éteindre, donc de les rendre sourdes. En revanche les informations que recueillent les assistants personnels à travers notre utilisation quotidienne (localisation, achats) sont généralement stockées dans le Cloud, donc plus vulnérables. Chez Google, une fonctionnalité permettant d’effacer l’historique est installée. Du côté d’Apple, les informations sont cryptées et stockées à domicile, sur l’Iphone.

« Les assistants virtuels vont atteindre la phase d’adoption par le grand public d’ici deux ou cinq ans », prédit Mike J. Walker, vice-président de la recherche au sein du cabinet Gartner, à l’occasion du salon IFA de l’électronique à Berlin. Pour l’heure, Gartner estime que cette technologie traverse une période « d’attente ou d’excitation », généralement suivie d’une légère retombée précédant la véritable démocratisation. Le cabinet estime que d’ici 2020, 20 % de la population des pays développés aura recours à des assistants personnels.

Source: LeTelegramme.fr