« Intelligence artificielle »: les assistants toujours plus bêtes, selon une étude

Le valet numérique de Google est le moins nul. Et pourtant…

Ce n’est pas vraiment une surprise pour qui suit de près et expérimente au quotidien les nouvelles technologies. Les assistants personnels, prétendument animés par de l’ »intelligence artificielle », répondraient toujours plus mal aux questions qu’on leur pose. On semble loin de la propagande généralisée actuelle…

Effectivement, à entendre les différents techniciens, informaticiens ainsi que les lobbys d’industriels et chercheurs concernés, toujours très avantageusement médiatisés, on a l’impression que le « machine learning » et l’intelligence artificielle balaient tout sur leur passage. Une étude semble remettre l’église au milieu du village, même s’il faut se montrer prudent.

Ils veulent en faire toujours plus, mais…

Selon l’entreprise de conseil américaine Perficient, les assistants intelligents veulent répondre à toujours plus de questions année après année, mais la qualité des réponses n’est, et de loin, pas à la hausse. Concrètement, les performances seraient même à la baisse sur ces trois dernières années.

L’étude porte sur les différents assistants vocaux du marché, c’est-à-dire Alexa d’Amazon, Siri d’Apple, Cortana de Microsoft et l’Assistant de Google. La recherche porte sur près de 5’000 requêtes différentes. La même évaluation avait déjà été conduite en 2018 et en 2017, ce qui permet différentes comparaisons sur l’évolution de ces assistants sur les deux dernières années.

Des assistants intelligents toujours plus bêtes

Google reste en tête, mais baisse encore… À en croire cette analyse, il en ressort que le Google Assistant répond toujours au plus grand nombre de questions et peut se targuer du meilleur taux de réponses correctes. Chez Microsoft, Cortana veut répondre à tout, mais la qualité chute. Alors qu’Alexa veut en faire plus, Siri semble se classer bon dernier. On semble loin de l’Eldorado de l’intelligence artificielle…

« Il est intéressant de noter que tous les assistants personnels inclus dans l’étude de l’an dernier ont perdu en précision jusqu’à un certain point. Cela indique que les technologies actuelles pourraient atteindre leurs capacités de pointe », relèvent les auteurs, qui ne peuvent que constater les limites de ces dispositifs potentiellement très énergivores.

Les assistants intelligents veulent en faire toujours plus. Ils feraient mieux de se taire

De poussifs algorithmes qui montrent leurs limites. « Cela peut indiquer que les types d’algorithmes actuellement utilisés ont atteint leurs limites. Le prochain grand bond en avant nécessitera probablement une nouvelle approche », estiment les auteurs qui mettent le doigt sur le nœud du problème. Aujourd’hui, l’intelligence artificielle se limiteraient donc à de vulgaires et grossiers algorithmes, à en croire cette analyse.

Concrètement, au quotidien, il faut utiliser des phrases standardisées pour que le Google Assistant, par exemple, joue correctement de la musique ou exécute les bonne commandes. Bref, les termes «intelligence artificielles» semblent aujourd’hui très souvent être des slogans marketing pour vendre des produits dans le privé ou obtenir des crédits de développement dans les instituts de recherche dits « techniques ».

Les annonces de ces établissements et d’une partie de l’industrie semblent donc à manier avec la plus extrême prudence pour qui voudrait bénéficier d’une information indépendante, neutre et de qualité en évitant une certaine «scolastique» , voire une franche propagande, c’est selon… A bon entendeur!

Source: le blog high-tech & telecom de Xavier Studer